La Super Dorade a retrouvé son mat, nous décidons de passer l'écluse et de regagner la baie et surtout la mer. L'écluse est en travaux, il faut donc profiter d'une ouverture ce mercredi et quitter l'eau douce du canal pour la saveur de l'eau salée. Nous quittons donc le quai du chantier naval et attendons l'ouverture de l'écluse qui semble poser problème. En effet les travaux en cours obligent une grue à soulever la passerelle mais le quai, côté passerelle, est impraticable et la grue essaye de soulever cette passerelle depuis l'autre berge. C'est risqué, près d'une heure de manoeuvres avant qu'enfin la passerelle s'envole et que les portes s'ouvrent. Nous passons sans difficulté pour nous retrouver en attente dans le bassin intermédiaire. derrière la prochaine porte : la mer... Après un bon quart d'heure qui nous oblige à faire des "marche avant", "marche arrière" ( je n'ose pas faire des ronds car l'espace me paraît un peu court et j'ai déjà risqué de me planter dans la vase en quittant le chantier), la dernière porte s'ouvre, nous la franchissons et, en arrivant dans le port, nous croisons Francis du chantier naval qui remonte un bateau. Il ne reste plus qu'à accoster sur le quai Est où nous avons une place provisoire. Nous sommes seuls, la capitainerie est fermée ce mercredi après midi, tout est désert. Accostage réussi en douceur, nous amarrons solidement la Super Dorade. Il faut maintenant regagner la terre ferme. Notre quai est isolé sur l'eau et nous devons prendre une petite annexe mise à disposition par le port pour regagner la terre ferme. Une bonne crise de rigolade : annexe pleine de l'eau des pluies des ces derniers jours, difficultés de démarrage du moteur, rapatriement de l'annexe à son ponton d'origine en la remorquant à l'aide d'une deuxième... Tout ça, ça creuse et nous débarquons affamés dans notre petit resto favori. Devant nous, la baie d'où l'eau commence à se retirer, nous avons le sentiment d'avoir accompli notre tâche du jour, la Super Dorade est à quai dans le port de Saint-Valery.