Une sortie à deux
Embarcation typique de la baie
Aujourd'hui mercredi, il fait beau. Avec Tom nous
arrivons à Saint-Valéry à 14 heures 45, la mer est
pleine à 15 heures 20, il nous reste suffisamment de
temps pour sortir. Nous traversons avec l'annexe mais
c'est la dernière à quai, il nous faut donc en
ramener une avant de regagner notre bateau. Il s'agit
aujourd'hui d'appareiller à deux comme nous l'avons
fait avec quelques difficultés lors de notre départ
pour le chantier naval. Le moteur tourne au ralenti,
Tom est à la barre, je largue les amarres depuis le
quai, pousse le bateau et hop me voilà à bord. J'ai
un peu de mal à récupérer la barre que le
propriétaire actuel n'est pas prêt de céder, nous
négocions : je barre jusqu'au gros catamaran à la
sortie du port et je lui cède la place pour le reste
de la sortie. Il y a un bon petit vent de 15 noeuds,
et nous sommes surpris par la mer qui, même dans la
baie est assez agitée, le courant est fort, nous
faisons route face au vent. le bateau "commandant
Charco" nous croise et rajoute du tangage à notre
embarcation, Tom me serre la main de toute ses
forces, nous sommes comme dans un manège, on rit
tandis que les embruns nous rincent le visage. Tom
s'applique pour passer les bouées et nous faisons cap
vers le Hourdel. On est bien aspergé, Nous décidons
de faire demi tour pour passer au portant et regagner
le port, là ça secoue pas mal ou plutôt ça roule en
dessous de nous, le courant est fort, le vent
pas mal non plus et je me contente du génois qui nous
ramène assez vite vers notre point de départ. Au
moment d'enrouler le génois, je m'aperçois que la
drisse ne s'est pas placée dans sa gorge et tout est
coincé. Je confie la responsabilité de la navigation
à mon barreur préféré et vais à la proue pour
remettre tout ça en ordre. Ok, tout est au point et
je peux de nouveau enrouler le génois. J'arrive à
récupérer la barre au niveau du catamaran et je fais
la boucle devant l'écluse pour me présenter à notre
place. Il faut mettre au point une technique car avec
le fort courant, les manoeuvres ne se font pas toutes
seules, entraîné par le courant, je ne parviens pas
effectuer un demi tour pour atterrir du bon côté. une
petite marche arrière me permet néanmoins de me
repositionner correctement. j'approche donc
perpendiculairement avec beaucoup de douceur, je
gagne le pont avant et saute sur le quai. L'idée et
maintenant de faire pivoter la super dorade pour la
mettre du bon côté, c'est à dire face au départ. une
amarre fixée à un taquet à l'arrière et que Tom me
lance sur le quai permet d'effectuer cette manoeuvre
de façon beaucoup plus sûre.
Impeccable, nous n'avons plus qu'à tout mettre en
place pour quitter le bateau et attaquer une partie
de foot au soleil qui nous achève complètement.