Carole à la barre
Temps clair, baromètre stable, nous remontons le
chenal.
Nous croisons le nouveau "Commandant Charco" (le 3),
son propriétaire vient tout juste de le ramener de
Saint Malo, il a deux ponts et propose un accès aux
handicapés.
Je hisse la grand voile, nous gardons encore un peu
l'appui du moteur pour tenir le bon cap et sortir du
chenal.
Nous nous faisons
dépasser par un bateau assez extraordinaire qui était
avec le notre en réparation au chantier naval cet
hiver.
Nos voisins de ponton et leur EDEL nous passent par
tribord.
Le moteur est relevé, je sors un peu de génois, c'est
vrai que ça file bien maintenant, la super Dorade est
équilibrée, avec ce temps et ce genre de bateau, il
faut réduire et tout va bien. Nous tirons un long
bord jusque devant le Crotoy, un pur délice...
Le capitaine Tom trouve que si on avait autant de
voiles que le bateau de la boîte à sucre on irait
quand même plus vite.
Aux armes etc...
Retour au portant ça fonce, ça fonce, nous croisons
un phoque, tout prêt qui n'en revient pas, c'est
sûr... il plonge et nous voyons tout son corps
tacheté s'enfoncer dans l'eau. Pour la première fois
Tom barre à la voile. Nous rentrons jusqu'à l'entrée
du port, à la fin par vent arrière le génois
entièrement déroulé, bien gonflé en ciseau.
Pendant que nous remettons un peu d'ordre dans le
bateau, Tom se jette sur l'ordinateur pour "faire de
l'internet", il faut dire que le wifi est maintenant
disponible, quel luxe sur ce petit croiseur de
1968...
J'allais oublier le principal de la journée : "le
roulage de cordage". C'est un truc qui nous fait rire
depuis qu'on l'a vu et j'ai fait la surprise à
Carole, moi, anticonformiste, tristement célèbre pour
le désordre qui m'accompagne, j'ai roulé, un cordage
façon pro du yachting,